Projet d'une loi : portant défense d'apprendere à lire aux femmes

— XII —

11 faut répondre : ce n'est point là du tout la pensée du législateur des femmes. Dans le plan qu'il s'est tracé de la nature, il n’y a pas un seul être inférieur à-un autre. Toutes les productions sorties de ses mains sont autant de chefs-d'œuvre ; et parmi une infinité de chefsd'œuvre, il serait absurde d'établir ou de supposer des

préférences.

Les deux sexes sont parfaitement égaux : c’est-à-dire aussi parfaits l'un que l’autre dans ce qui les constitue. Rien dans la nature n’est comparable à un bel homme,

qu'une belle femme.

Ajoutons pour finir : il n'y à rien de plus laid au monde qu'un homme singeant la femme , si ce n’est une

femme singeant l'homme.

Ce projet de loi ne pouvait paraître plus à propos qu'au moment où l'on s'occupe de l'organisation défini-

tive des études.

Vous remarquerez que dans son rapport si esti-