Rapport sur les Dommages de Guerre causés à la Serbie et au Monténégro présenté à la Commission des Réparations des Dommages

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Dans deux rapports — présentés à la première Commission des Dommages subis pendant la guerre, par la Serbie, le Monténégro et les contrées de l'ancien Etat austro-hongrois qui font partie maintenant du Royaume des Serbes, Croates et Sloyènes — nous n'avons mentionné que les chiffres globaux, par catégories déjà fixées, des dommages évalués; nous nous sommes réservé d’être plus explicites dans ce mémoire où se trouvent toutes les explications nécessaires sur les méthodes employées pour notre travail.

La récapitulation contient toutes les catégories et sous-catégories des dommages: directs et indirects, infligés’ aux personnes et aux choses par la guerre. L’explication de ce tableau se trouve dans la partie du mémoire dans laquelle il est parlé des méthodes appliquées aux diverses évaluations, de la nature des objets appréciés, des bases qui nous ont servi pour trouver la quantité et les prix des pertes. Le problème principal fut toujours de fixer la quantité des dommages et d'évaluer plus tard, entre deux limites, le maximum et le minimum du prix en argent comptant des valeurs ‘anéanties. Sachant bien que la liquidation de la plupart des pertes de guerre devait se faire en indemnités en nature, nous avons surtout tenu à enregistrer, plus spécialement, les quantités par catégories.

L’ennemi devra nous dédommager pour tous les objets volés, soit en nous rendant ces objets, soit en nous en fournissant d autres équivalents. Il est par conséquent très important, pour arriver à résoudre équitablement la question de réparation, de fixer les quantités des objets volés, et il importe de le faire d'urgence, même sans attendre la conclusion de la Paix. Les prix actuels étant soumis à des variations continuelles, il a été nécessaire de placer chaque évaluation entre deux limites. Les autres dommages, presque irréparables, qui sont la conséquence de la guerre et qui ont atteint de si nombreuses victimes, (comme l'entretien des famulles sinistrées, des invalides, les pensions de retraite à payer à tant de personnes) figurent comme réparations partielles, dans les annuités prévues dans notre mémoire pour une durée de seize années à partir de la signature de la Paix.

Les frais de guerre, dont le montant peut être très facilement contrôlé par les dettes que nous avons contractées pendant la guerre auprès de nos Alliés, sont enregistrés séparément, en conformité de la décision de la Commission Plénière des Réparations des Dommages. Nous répétons ici que, si les frais de guerre ne lui étaient bas remboursés, la Serbie serait, même après la restitution complète des autres