Récits des temps révolutionnaires d'après des documents inédits
AUTOUR DE HOCHE. 213
Couvert de dettes et contraint, pour les payer, de se défaire de ce domaine, il le vendit à Joseph Duruey, administrateur de la Trésorerie nationale. Mais, avant d'en avoir reçu le prix, il périssait, massacré à la prison des Carmes, pendant les journées de Septembre. Bientôt après, tous les membres de sa famille étaient envoyés à la mort, à l'exception d’une fille qui fut cette poétique Pauline de Beaumont qu'a immortalisée Chateaubriand. Puis, Duruey montait à son tour sur l’échafaud, au mois de ventôse de l’an IL. La difficulté d'établir à qui appartenait la terre de Gaillefontaine, vendue mais non payée, la sauva de la confiscation. Le calme revenu, les héritiers de Duruey la mirent en vente, en 4800, afin de s’acquitter envers Mme de Beaumont, héritière de Montmorin. Mme Hoche l’acheta à la condition de ne la payer qu’en trois ans, ce que lui permirent de faire des coupes de bois annuelles. En 1803, Mme de Beaumont mourait à Rome, et c’est à ses ayants-droit que Mme Hoche eut à faire les derniers payements.
Son petit-fils l’entendit maintes fois raconter qu'à valoir sur la somme dont elle était débitrice,
elle fut invitée par son notaire à verser trente 18