Trois amies de Chateaubriand

HORNTENSE ALLART 275

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Si nous suivons le calendrier d’Hortense, il nous faut abréger. En 1836, elle délaissa Bulwer Lytton. De 1837 à 1840, elle appartint à Jacopo Mazzeï, qui fut le père de son deuxième enfant, lequel, ainsi que le premier, fut donc le fils d’un Italien, mais d’un autre et, comme l'aîné, naquit à Florence : il y a, dans cette irrégularité, une sorte de régularité tout de même, mais hasardeuse. Laïssons ce Mazzei, qui au surplüs n’a pas, pour nous intéresser, la futile excuse de la littérature.

Mais retrouvons la littérature en 1840. Hortense, dont la vie est une véritable et bien légère encyclopédie de la littérature de son temps, devient alors l'amie de Sainte-Beuve.

Cette femme intelligente, belle et d’un grand cœur, qu’elle se plaisait à répartir entre beaucoup de soupirants célèbres, ne laissait pas les gloires contemporaines soupirer longtemps après elle. Elle eut, — elle eut, en somme, qui elle voulut; et elle voulut beaucoup de monde.

Elle eut Sainte-Beuve; et même, elle lui trouva une sorte de beauté, C’est que, d’abord, elle aimait la conversation de cet amant furtif.

Elle avait vu pour la première fois ce méchant homme en 1831, Seulement, en 1831, elle n’était pas libre, aimant Bulwer Lytton et Chateaubriand. Sainte-Beuve lui plut ; et elle nota dans sa