Trois amies de Chateaubriand

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ticléricale.. « Bossuet, un homme de cour... » Pourquoi Bossuet en cette affaire? N'importe! « Sacy est réservé, saint, nourri seulement de la Bible; tout, chez lui, est simple, beau et vrai. Par là, il l'emporte sur Saint-Cyran, guindé, faux, qui lisait. »

Les pages que Sainte-Beuve a consacrées à Montaigne, Hortense les trouve merveilleuses; et elle le dit joliment : « Tout cela est parfait et du plus haut, du plus aimable amusement; cela mène loin, fait penser.» Comme elle avait le goût de penser, cette belle Hortense! Et elle aimait les grandes idées, celles qui « mènent loin ». Elle était, même en son idéologie, aventureuse; et, parmi les systèmes des philosophes, elle se plaisait à se sentir un peu coureuse. Quelle ferveur toujours prête!

« Je né vous trouve pas assez tendre, assez passionné, assez déchiré pour Pascal. Vous n'êtes pas à genoux, vous n’en parlez pas comme on doit parler des saints. » La voilà soudain prise d’un sentiment pour Pascal. Certes, elle le traitait de € malade », au commencement de sa lettre. Mais ce malade ne lui est pas indifférent : si Pascal eût vécu en 18%2, Hortense Allart lui aurait adressé de chauds billets. Et Pascal l’a échappé belle.

:Éprise de sainteté, mystique un instant sous l'influence de Pascal, Hortense reproche à SainteBeuve d’avoir mis dans son ouvrage «trop de frivolités », Et puis, elle est jalouse : « On voit un peu, là, derrière, le grand esprit de Marie que vous ménagez,