Trois amies de Chateaubriand

HORTENSE ALIART À 283

Mme la marquise, Mme la duchesse, que vous acceptez. Votre héroïne, Mme de Guéméné, la plus belle femme de la cour, vous tient trop au cœur. » Elle est jalouse, Hortense Allart, jalouse au dix-septième siècle et au dix-neuvième. La riche naturel...

Nous l'avons vue janséniste; la voici voltairienne : « Ma critique, si j'en voulais faire, serait toute philosophique et frappant d’abord sur une petite note atroce. » Atroce!…. elle emploie des mots terribles, parce qu’elle éprouve de terribles sentiments... « une petite note atroce, qui dit que chaque chose a deux noms et que le troisième est en Dieu ». Ah! cè scepticisme quasi religieux n’est pas pour contenter une dame d'humeur dogmatique et anticléricale!... « Elle vous demanderait (ma critique) ce que Voltaire, ce que le dix-huitième siècle pourrait penser de votre livre...» Le dix-huitième siècle, à vrai dire, n’a rien à avoir en tout cela. Il ne s’agit pas de Jui. Mais, pour Hortense Allart, le dix-huitième siècle a décidément allumé toutes les lumières; négliger le dix-huitième siècle, c’est retourner à l'obscurantisme. Et Hortense Allart s'indigne. Il faut toujours qu’elle soit dans F enthousiasme ou dans lindignation. Ce n’est pas à elle que Spinoza eût donné, comme à la bonne dame Van der Spyck, ce conseil; ou elle ne l'aurait pas suivi : € Madame, tout ira bien, pourvu que vous meniez une vie tranquille. » Hortense Allart ignora toujours le vertueux agrément de la tranquillité.

Elle continue, avec humeur, et puis avec ingé-