Un Agent des princes pendant la Révolution : le Marquis de La Rouërie et la conjuration bretonne 1790-1793 : d'après des documents inédits
18 LE MARQUIS DE LA ROUËRIE
Unies, le regret de voir son avenir perdu et sa situation pécuniaire embarrassée!, et l'obligation de rester oisif dans sa vieille maison de Fougères ou dans son château isolé de Saint-Ouen de la Rouërie: toutes circonstances qui le firent songer au mariage.
Il y avait alors, au bourg de Saint-Brice-enCogles, distant d’une lieue et demie du château de la Rouërie, une «des plus belles et des plus riches héritières du pays? ». Son père, le marquis de Saint-Brice était mort; sa mère se nommait Hyacinte le Prestre de Châteaugiron ; elle-même portait les titres de très haute ettrès puissante demoiselle Louise-Caroline Guérin, dame marquise de Saint-Brice de Champinel, baronne des baronniesde Sens et de la Chatière, châtelaine des châtelainies de Saint-Étienne, la Fontaine-la-Chaise, Parigné, le Sollier, le Rocher-Portail et autres lieux.
Cette belle héritière joignait à toutes ses qualités celle d’être protégée par la reine, qui projetait de la marier au fameux chevalier de Parny°.
1. Il avait, à cette époque, outre ses dettes d'Amérique, environ 15.000 francs de dettes contractées en Bretagne à diverses dates. — Archives du greffe du Tribunal de Fougères.
2, J.-M. Peigné, Antrain et ses Environs, 1861.
3. Ancien capitaine du régiment de Conti-Cavalerie, chevalier de Saint-Louis.
4, Archives de la paroisse de Saint-Brice (Ille-et-Vilaine).
3. J.-M. Peigné, Antrain el ses Environs, 1861.