Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)
décrite dans le détail et envisagée dans son ensemble. Comme l’auteur le dit au cours de sa préface, il a largement puisé dans les documents des archives de Vienne alors inédits, mais dont les plus intéressants ont été publiés plus tard dans des articles de revue. Après avoir indiqué dans un chapitreintitulé Réaction l'aboutissement des idées politiques de Gentz. Schmidt-Weissenfels en retrace l’histoire ; il nous montre son héros en Prusse d’abord, en Autriche ensuite. Enfin, dans un quatrième et dernier chapitre, il tente une analyse très fine de son caractère. Ainsi, à mesure que les années passent, on rend de plus en plus justice à Gentz, et sa réputation devient indépendante des fluctuations de la politique. Aujourd’hui, sa mémoire est très honorée dans son pays d'adoption. La municipalité de Vienne a donné son nom à une des principales artères du dix-huitième arrondissement, l’ancienne Währinger Herrengasse. Ses restes reposent au cimetière aujourd’hui abandonné de Währing; dans une allée délaissée s’élève sa modeste tombe, presue enfouie sous les herbes folles. On édifiera sans doute bientôt à Gentz, au Cimetière central, un monument plus considérable. C’est ainsi que dans l’Autriche actuelle on cherche à perpétuer son souvenir.
I n’est pas non plus un inconnu pour le public français. Non seulement les spécialistes de cette