Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)
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à celle de la Sainte-Alliance. Cependant ce serait se faire de lui une fausse idée que de se le représenter comme un traditionaliste, comme un admirateur du moyen-àge.
Cette erreur très répandue s'explique par certaines relations de Gentz avec des philosophes et des hommes d'Etat, dont les idées purent, à certains moments et sur certains points, coïncider avec les siennes, mais qui, d’une façon générale, avaient une tout autre conception de la vie et de la politique. Cela a pu faire illusion, puisque des critiques comme Brandes ‘ et Ricarda Huch*?, des historiens comme Bluntschli *, le rangent parmi les représentants du romantisme; M. Oscar Ewald fait de même, avec peut-être encore plus d’exagération :.
1. Georg Brandes. Die romantische Schule in Deutschland. 1889, p. 331.
2. Ricarda Huch. Ausbreitung und Verfall der Romantik, p. 306.
3. Bluntschli. Geschichte des allgemeinen Staatsrechts und der Politik seit dem 16. Jahrhkundert bis zur Gegenwart. München 1864 (dans la collection publiée par la Commission historique de l’Académie royale des Sciences à Munich Geschichie der Wissenschaften in Deutschland. Neuere Zeit). p. 438-454. Bluntschli consacre à Gentz une étude assez impartiale où il se montre cependant peut-être un peu trop sévère, par suite de ses propres convictions libérales. Il ne le considère d’ailleurs pas comme aussi romantique que semble le dire dans sa thèse M. Alfred Gerhardt. En effet, Bluntschli reconnaît même à propos du vieux Gentz: « Von der romantischen Vorstellung von gôüttlicher Legitimität.. war er nicht beherrscht. » p. 447.)
4. Oscar Ewald. Die Probleme der Romantik als Grundfragen der Gegenwart. Berlin 1904.