Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)

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Aussi est-ce de ce côté qu’ont été dirigées même des études récentes parues sur Gentz, comme la thèse de doctorat de M. Alfred Gerhardt qui, tout en reconnaissant ce qu’il y a d’exagéré dans l’opinion commune, a été fatalement amené par le titre même de son travail: Romantische Elemente in der Politih und Staatsanschauung Friedrichs Gentz (Leipzig 1907) à attribuer une importance trop grande à certains éléments.

Le but de la présente étude est de montrer l’évolution des idées de Gentz jusqu’au lendemain du Congrès de Vienne. Nous avons abordé ce sujet sans nous préoccuper de mettre sur Gentz penseur une étiquette quelconque. Si, cependant, il fallait en mettre une, ce serait à notre avis celle de rationaliste qui conviendrait le mieux. Le grand mérite du livre de M. Guglia! a été de détruire la légende du Gentz romantique. Evidemment, il faut se garder d’exagérer dans un autre sens. Grentz n’est pas à première vue ce qu’on se représente d'habitude sous le mot de rationaliste?. Il l’est cependant beaucoup plus qu’on ne le pense en général. C’est même un rationaliste du XVIIIme siècle, mais qui a survécu

1. Eugen Guglia. Op. cit.

2. Le rationalisme de Gentz est assez bien analysé dans le compte-rendu des lettres de notre auteur (édition Wittichen et Salzer), par M. Adalbert Wahl. (Voir Gôütiingische Gelehrte Anzeigen, Nr. 71, Juli 1914, p. 434 et 435.)

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