Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)
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peler la lettre souvent citée, du 19 février 1791, où il dit à Garve: « Que le Ciel vous préserve d’être accusé de nouveau de défendre le catholicisme.» Renvoyons aussi à l’article paru quatre ans plus tard, sur l'influence de la découverte de l'Amérique, où il parle de «despotisme aveugle, étroit et fanatique » et du «zèle prosélyte d’une religion superstitieuse®». Enfin, nous voudrions faire allusion aux remarques dont il accompagne sa traduction de Burke et à sa Réfutalion de Mahintosh‘. Gentz semble reprocher à Burke de s’être trop étendu sur les questions religieuses, notamment sur la confiscation des biens du clergé. À ce propos, il affirme les droits de l'Etat vis-à-vis d’une corporation quelle: qu’elle soit, et il est visiblement plus préoccupé d'exceuser l’auteur anglais que de le défendre‘. De même il reconnait avec Makintosh que Burke a pris
1. Briefe an und von Friedrich von Gentz. Ed. Wittichen. Lettre 42, T. 1, p, 188. « Der Himmel verhüte nur, dass es wieder heisse, dass Sie das Katholische verteidigen. »
I1 s'agissait de l’article de Garve dans la Berlinische Monatsschrift sur la confiscation des biens du clergé.
2. Ausgewählte Schriften. Ed. Weick. V. Ueber den Einftuss der Entdeckung von Amerika; p. 177, et plus loin, p. 191, «der wütende Bekehrungseifer einer abergläubischen Religion».
3. Makintosh est un des écrivains anglais qui ont essayé de défendre la Révolution contre Burke ; il avait écrit une apologie de la Révolution.
4, Ausgewählte Schriften. Ed. Weick I. Burke. Betrachlungen | über die franzôsische Revolution. Voir la note de Gent, p. 185-188.