Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)
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parti pour le clergé français «trop chandement et avec trop d'insistance», et qu’il a parlé de ces problèmes «d’une facon par trop détaillée ». Il est vrai qu'il attribue au clergé catholique un rèle prépondérant dans l'éducation nationale en France?. Il est vrai aussi qu'il deviendra de plus en plus juste pour le catholicisme; que pendant un temps il se sentira même attiré vers lui.
Mais nous croyons avec M. Guglia qu'il s’agit ici d’une sympathie platonique et passagère. Grâce à son universalité, l'esprit de Gentz était largement ouvert à tous les courants de la pensée contemporaine. Il n'a donc pas été étranger au grand mouvement qui à amené la conversion de Frédérie Schlegel et d'Adam Müller. Il reste cependant certain qu’il a toujours résisté aux tentatives souvent répétées faites pour le convertir par Adam Müller ou par Pilat. Après avoir regretté plusieurs fois de ne pas s'être fait catholique, il demeura fidèle au protestantisme, malgré tous les exemples qui auraient pu le pousser à prendre une décision. Adam Müller jui-mème reconnait dans sa lettre du 10 juin 1828 °
1. « Vielleicht zu warm und zu anhaltend», «für manchen seiner Leser gewiss zu ausführlich.» Voir Fersuch einer Wi-
derlegung der Apologie des Herrn Makintosh. Ausgewählte Schriften. Ed. Weick II, p. 189.
2. Ausgewählte Schriften. Ed. Weick II, Ueber die National Erziehung in Frankreich.
3, Briefe an und von Friedrich »v. Gentz. Ed. Wittichen, T, XE, p. 295.