Un exemple à suivre : la Prusse après Iéna : 1806-1871

L'AMOUR DE LA PATRIE. 121

Ils arriveront à ce but en profitant des enseigne ments de l’histoire, la science maitresse, en apprenant à se défier des charlatans, en s'imposant, au nom de la patrie, les sacrifices nécessaires. C’est un devoir impérieux sous n'importe quel gouvernement, mais surtout dans une démocratie comme la nôtre. Le citoyen n’est plus en effet l'instrument aveugle d’une vo. Jonté despotique; il obéit plus, sans les comprendre, à des ordres émanés d'en haut. 11 n'obéit qu’à la loi qui est faite par ses mandataires et à la raison. Hérilier des anciens souverains, il a sa part d'autorité, mais aussi par une conséquence naturelle sa part de responsabilité. Il est comptable à la patrie de ses ac tions, de ses votes, de ses pensées. Il lui doit tout son temps et tout son sans.

Nous avons accepté l'obligation pour tous du service militaire. C’est beaucoup; ce n’est pas encore suffisant. Il faut maintenant que nous recevions tous, avant d'aller au régiment, une bonne éducation militaire. C’est le complément indispensable des réformes. On commence à comprendre que le bon citoyen et le bon soldat doivent être façonnés dès l'enfance, que les sentiments les plus durables sont ceux qui ont pénétré dans des cerveaux encore tendres, qu'il en est du maniement du fusil, comme de la lecture, que l’enfant de dix ans sy prête mieux que Île jeune homme de