Un hiver à Paris sous le Consulat (1802-1803) d'après les lettres de J.-F. Reichardt

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prises. Ni sa voix, ni sa diction lyrique, nisa prestance ne permettent cependant d'espérer un vrai ténor de grand opéra. Ce que l’on a le plus apprécié dans son rôle de Renaud sont des vocalises dans le style de son professeur Garat, — Gluck ne les eût certainement pas acceptées. — Mlle Armand chante bien Armide; mais qu’elle est loin du ton dramatique de Mme Saint-Huberti, produisant un si prodigieux effet lorsqu'elle entrait en scène s’écriant : « Enfin il est en ma puissance! » Et, de son temps déjà, Gluck et ses fanatiques prétendaient que l'intelligence des grandes créations lyriques se perdait !