Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques
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tionnels robespierristes. Il est triste d’avoir à dire que ces exploits libérateurs faillirent coûter la vie à Hoche. Il fut arrêté, conduit à Paris, et sans le 9 Thermidor, il eût été récompensé par l’échafaud d’avoir assuré la délivrance de sa Patrie. Il en eût été de même de Kléber, de Marceau, de Desaix; ce qui prouve une fois de plus le danger de préférer des militaires politiciens à des généraux patriotes. Pichegru, le favori des Jacobins, eût impunément livré la France à l'étranger.
Baudot rendit compte à la Convention même des campagnes de la Moselle et du Rhin. Il décerna ce beau témoignage à nos soldats : « Ils mouraient contents puisque la Patrie élait sauvée. » Une belle page est suggérée à l’auteur par cet hommage digne de Sparte. La Convention qui applaudisssait à ces nobles paroles, peu de temps après se délivra de Robespierre. Baudot approuva le 9 Thermidor. Il fut envoyé à l’armée des Pyrénées-Occidentales où il continua son œuvre de dévouement, et transporta la victoire là où la Tour d'Auvergne avait installé la vertu. Là, pour prix de ses mérites, il se vit rappelé, accusé avec Lacoste par un vil délateur, et forcé de se réfugier à l'étranger. Une amnistie le ramena peu de temps après.
Baudot ne figura pas dans les assemblées du Direc-