Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques
toire. Sous le Consulat et l'Empire, il vécut dans l'ombre, redevenu simple médecin à Charolles. Ce fut là qu'Edgar Quinet, plus tard commentateur de ses souvenirs inédits, le vit et l’'admira dans son enfance. Baudot ne voulut se rallier à Bonaparte que pour servir la France envahie en 1815. Au lendemain de Waterloo, l'ordonnance royale de 1816 l’envoya en exil à Bruxelles, où sa noble pauvreté fit contraste avec la fastueuse vanité de Cambacérès et d’autres Jacobins, devenus comtes et barons de l’Empire. Tellement toute révolution a ses profiteurs et ses martyrs ! Baudot fut de ces derniers. En deuil de son pays, il n’y rentra qu’en 1830 pour y faire sa résidence, en partie à la campagne, en partie à Moulins.
Là devait finir, dans lu retraite et dans l'oubli, le 23 mars 1837, un de ceux qui avaient défendu la France contre l'invasion, et qui l’avaient sauvée de la défaite et du démembrement. Nous avons été moins heureux que nos pères, et nous pouvons dire de ces tribuns soldats, selon la parole du poète :
« Ils furent le jour, dont nous sommes « Le soir, et peut-être la nuit. »
Antoine Trimoulier a vu dans Baudot un conci-
loyen, en même temps qu'un coreligionnaire d’autre-
fois, et c’est au cimetière de Moulins qu’a été le chercher sa piété républicaine. Ge noble sentiment