Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

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éloignés furent rassemblés en toute hâte, el vinrent à leur tour assiéger les insurgés ; après quelque résistance, ils pénétrèrent dans la salle, la baïonnette en avant, et purent en chasser les conjurés qui se retirèrent dans un désordre qui ressemblait à une fuite. L'Assemblée put reprendre ses délibérations, cassa les mesures qu'avaient fait adopter les membres de la Crête, et fit arrêter les représentants qu’elle jugea coupables d’avoir organisé l’insurrection, ou de s’en être rendus complices par leurs discours ou par leurs actes.

Les faubourgs, cependant, ne perdirent pas tout espoir, et le lendemain, ils se portèrent en masse, avec leurs canons, contre la Convention ; les Sections, de leur côté, accoururent pour la défendre. Une bataille élait imminente, lorsque l’Assemblée offrit d'ouvrir des négociations ; les faubourgs acceptèrent, et se contentèrent de l’assurance que leur donna la Convention qu’elle consacrait tous ses soins aux subsistances, et qu’elle publierait bientôt les lois organiques qui devaient rendre praticable le fonctionnement de la Constitution de 93. Ainsi éconduits, ils se retirèrent. La Convention se hâta de livrer six démocrates, Romme, Goujon, Bourbotte, Duroy, Duquesnoy, Soubrany, à une commission militaire, devant laquelle ils parurent en hommes convaincus de la bonté de leur cause, et ayant fait d'avance, le sacrifice de leur vie. Ils furent condamnés à mort; ils se frappèrent tous d’un même poignard, qu’ils se firent passer les uns aux autres, en criant Vive la