Un rempart contre l'Allemagne : les Slovènes

13/ UN REMPART CONTRE L'ALLEMAGNE

mi à la tête, sur un front, et en queue; elle est obligée, pour pivre, de désirer la mort-de Venise ».

La domination vénitienne fut, en Istrie et en Dalmatie, une pure exploitation coloniale, et de l’espèce la plus inhumaine. Ces deux pays ne furent pas traités comme Jes autres possessions italiennes de la Sérénissime République, mais comme des colonies absolument étrangères à l'Etat souverain. Le paysan slaye fut systématiquement exploité en vertu d’un régime qui différait à peine du système colonial espagnol. Pas de pitié, ni non plus de sens commun économique. -

Tout autre fut le passé de l’Istrie orientale et du comté de Gorica (Goritz). Ces pays firent partie du Saint-Empire romain, et la féodalité allemande s’y implanta profondément. 6 .

C'est le Saint-Empire qui, jusqu'au xrx° siècle, a joué le rôle de beaucoup le plus important dans l’histoire du Littoral Ilyrien. En réalité, l'empire, c'était la maison des Habsbourg. Dans ces pays méridionaux, l'empire était une abstraction, tandis que l'Autriche était une réalité. La Styrie, la Carinthie et la Carniole partagèrent le destin du Littoral. Gouvernés par les mêmes lois, placés sous la même administration, ces pays virent prédominer chez eux les mêmes principes politiques et des conditions sociales identiques. C'était le résultat de la situation géographique commune de ce groupe de provinces tout entier.

: Il est done clair qu'en face du droit historique basé sur loccupation romaine, se dresse un rival plus récent : l’empire allemand du moyen-âge. Décidément, l’argument historique est une arme à double tranchant.

Gorica-Gradisca passa aussi sous le sceptre de la féodalité allemande. Les comtes de Gorica (Goritz) étaient allemands: ils tentèrent de germaniser le pays en encourageant des colons allemands et en introduisant des lois et des coutumes allemandes.

Accepte-t-on donc le point de vue du droit historique, c’est