Un rempart contre l'Allemagne : les Slovènes

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RENAISSANCE POLITIQUE DES SLOVÈNES TC

puissance créatrice. Bleïweis commença à éditer le Novice, un journal qui n'avait assurément aucune tendance révolutionnaire violente. ' E

Les années qui précédèrent la révolution viennoise de mars 1848 eurent une grande importance pour la nationalisme slovène. Le panslavisme, auquel l’absolutisme autrichien ne faisait pas une grande opposition et qui affectait plutôt alors le caractère d’idéalisme sentimental, avait déjà pris naissance parmi les Sloyènes et une littérature nouvelle était née. Mais, malheureusement pour les Sloyènes, ils n'étaient mûrs, en l’année 1848, ni au point de vue social, ni au point de vue politique.

Les paysans slovènes étaient, socialement et économiquement à la fois, dans une situation misérable. Les réformes par lesquelles les Français avaient amélioré le sort de ces paysans dans les pays conquis par eux avaient été peu à pen remplacées, sous la domination autrichienne, par l'ancien système de tenure. Sous le régime aristocratique arbitraire des grands propriétaires fonciers, qui ne regardaiïent le paysan que comme un capital vivant établi sur le sol, le peuple sloyène ne pouvait pas s'élever à la conception de sa propre conscience nationale et de sa réelle valeur.

L’Allemand était le maître, le Sloyène le paysan soumis, le misérable esclave qui peinait et trimait pour l'étranger. Bien que les pays slovènes fussent honteusement négligés par le gouvernement, ils constituaient, proportionnellement, la région la plus fortement imposée de l’Empire, comme l’a démontré au Reichsrat, en 1848, un député slovène.

Pendant la période d'absolutisme, la direction de. toutes les écoles secondaires fut, dans les pays slovènes, exclusivement allemande. La majorité des écoles primaires était bilinsue. En Siyrie, ce fut surtout le grand archevèque Slomsek qui lutta pour introduire l'usage de la langue slovène dans les écoles primaires.

La langue slovène était soigneusement exclue de tous les

services gouvernementaux: l'allemand était la lanoue off-

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