Une mission en Vendée, 1793

102 UNE MISSION EN VENDÉE, 1193.

aux fuyards dont tu me parles, je les attends à une revue générale que je dois passer ce matin pour connaître enfin par moi-même la force effective de l’armée, organiser les différentes divisions et resserrer entre les chefs et les soldats les liens de la discipline et de la confiance.lJ’'y ferai justice en présence de l’armée aux braves en question. Je te ferai passer les détails de tout cela. J'ai écrit à Rennes pour faire venir des canonniers; nous envoyons 300 républicains de renfort qu'a demandés Saint-Malo. Ils y vont par mer, arriveront avant midi, et comme ils seront frais encore, ils pourront partir de suite pour les postes qu’on leur destine. Je me suis rendu certain de la sûreté de leur trajet. Donne-moi des nouvelles si tu en as. J'ai pris ici force pionniers dans les bataillons composés de gros et robustes paysans, plus propres à manier la pioche et la pelle qu'à tenir le fusil. É

« Nos ponts sont prêts à couper en cas de besoin. Nous sommes en assez bon élat de défense et nous attendons. Écris-moi vite. »

2 Frimaire.

« Le commissaire, etc.,

« Vu la lettre du député Tréhouard contenant les détails de la conduite d’une patrouille de gendarmerie envoyée à la découverte aux environs du chemin croisé de Dol à Saint-Malo ;

« Considérant que ceux qui ont été assez lâches pour s'enfuir et se débander au premier bruit qu'ils ont entendu, lors même qu’une terreur panique leur faisait prendre pour ennemis des soldats de leur armée, que ceux qui, envoyés à la découverte pour apporter des renseignements certains sur ce qui se passe autour de la ville dont la garnison doit être avertie par eux,