Une mission en Vendée, 1793

240 UNE MISSION EN VENDÉE, 1793.

pas ma cause, mais celle du civisme à dessein opprimé. »

29 Pluviôse.

J'écris aux sans-culottes officiers municipaux de la Rochelle :

« Je recois, frères et amis, votre invitation fraternelle d'assister demain avec vous à la plantation de l'arbre de la Liberté ; et, quoique très malade encore ce soir, j'espère que la joie publique ranimera ma santé, el je m'empresserai de m'y associer. Je pense que le Conseil général de la commune, qui offre en même temps une réunion d’un certain nombre de membres de la société populaire, devrait, pour ajouter à la solennité de la fète, faire préparer, auprès de l’arbre de la Liberté, un autel civique, où puisse avoir lieu l’hymen formé sous les auspices des républicains et républicaines de cette commune ; même un banquet fraternel, où chacun apporterait son repas particulier, devrait être indiqué pour réunir tous les citoyens ; et un bal, où les jeunes enfants de la patrie prêteraient un engagement solennel, serait donné gratuitement au peuple dans un local vaste et commode. Veuillez, frères et amis, concourir à l’exécution de ces détails. »

29 Pluviôse.

J'écris aux membres composant le Comité de Salut public :

« Prèt à quitter la Rochelle pour me rendre à Rochefort et à Bordeaux, je crois devoir, citoyens, vous remettre encore sous les yeux le résultat des mesures attendues avec impatience par les patriotes pour détruire la Vendée.