Une mission en Vendée, 1793

24% UNE MISSION EN VENDÉE, 1795.

habitants de ces parages sont la proie de la disette; ordonnez, dis-je, que les subsistances qui sont dans la Vendée et dont chaque jour les brigands se rendent maîtres, reflueront vers la Rochelle pour être employées à la destination projetée. J'arrive à l'état de la Rochelle, cette place doublement intéressante, comme voisine du théâtre actuel de la guerre et comme avantposte sur nos côtes, où il y avait 1100 hommes de garnison, la plupart nouveaux soldats, mal armés et mal exercés. On en réclame quatre cents pour la marine de Rochefort, trois cents pour couvrir Fontenay. Reste quatre cents qui forment justement le nombre nécessaire pour le service journalier de la place. L'article 2 de votre arrêté du 18 pluviôse, qui est entre les mains de vos collègues Chent et Garrau, nous fait espérer quelques pièces d'artillerie, mais il nous faut des hommes, et avant tout un plan bien concu et fidèlement exécuté pour la destruction de la Vendée. »

Rochefort, 14 Ventôse.

J'écris à la société populaire de la Rochelle :

«Je commence avec vous, frères et amis, la correspondance que j'ai promis d'entretenir. Ma poitrine épuisée me forçant de prolonger mon séjour à Rochefort, je n'y puis avoir de relations que par écrit avec la société populaire, et j'ai senti la nécessité de m’absenter de ces séances. Je n'ai pas voulu, cependant, négliger de l’associer aux actes qui dans votre commune ont utilement servi la cause du patriotisme, aux engagements solennels et aux fêtes touchantes qui ont élevé l'esprit public et lui ont imprimé une énergie nouvelle. Je n'ai point oublié le scrutin épuratoire public et la proposition a été, m'a-t-on dit, vivement combattue, parce