Une mission en Vendée, 1793

246 UNE MISSION EN VENDÉE, 1193.

scrutin épuratoire. Veuillez m'écrire avec franchise, vous qui l'avez vu, ce que vous en pensez, et si vous lui trouvez plus d'inconvénients que d'avantages; je prie la société, qui a par devers elle l'expérience, qui a joint la pratique à la théorie, de peser la question que je lui soumets, et de me faire sur-le-champ passer sa décision. » = 15 Ventôse.

J'écris à Barère, membre du Comité de Salut public.

« Je t'ai plusieurs fois écrit pendant mon séjour à la Rochelle et je te parlerai encore de la Vendée. Opposons-leur une masse de forces imposante. Qu'elle soit dirigée par un chef instruit et républicain; qu'en un même jour elle fonde de différents points sur l'ennemi; que chaque commandant de colonne soit responsable sur sa tête de son exactitude à se trouver au jour et à l'heure marqués au rendez-vous commun, car c'est le peu d'ensemble qui a existé dans les opérations et la négligence ou la mauvaise volonté des généraux de se seconder mutuellement qui a causé tous nos échecs. La cohorte royale ne pourra résister, mais il faut en détruire jusqu’au dernier reste. Que 6 000 hommes de réserve soient gardés pour se jeter après l’action de différents côtés sur tous les partis de fuyards, et qu'aucun ne soit épargné. Ce dernier coup bien ménagé, bien

conduit, bien exécuté, sera le coup de mort de la Vendée. »

15 Ventôse.

J'écris à Billaud-Varennes :

«Je ne veux pas, citoyen, m'éloigner de ton pays natal sans t'écrire. Tu as pu voir par mes lettres au Comité de Salut public quels ont été les engagements unanimes qui ont lié les républicains et les républicaines de la