Une mission en Vendée, 1793

UNE MISSION EN VENDÉE, 1793. 247

Rochelle; quelles ont été les fêtes décadaires et cérémonies solennelles qui ont électrisé l'esprit public. Tu as pu voir aussi les détails et renseignements que j'ai envoyés sur la Vendée et les mesures proposées par moi pour terminer enfin la guerre. Je te prierai de m'apprendre quelle aura été la décision du Comité. Je lui écris encore sur le même sujet par le courrier. Procure à la Rochelle des munitions et des forces. Beaucoup de soldats de réquisition qui ne sont pas à beaucoup près exercés tout le long du jour et que l’oisiveté porte souvent à discuter pourraient être employés utilement à la réparation des chemins ou autres ouvrages publics, avec une augmentation proportionnée à leur paye. Cela serait économique et politique. On pourrait aussi employer des bras vigoureux et trop souvent oisifs aux travaux de l'agriculture. Veuille soumettre ces vœux au comité. J'espère avoir à Bordeaux la réponse. »

15 Ventôse.

J'écris à la société populaire de Rochefort :

«Je vous envoie, frères el amis, les détails du mode de scrutin épüuratoire que je vous ai promis hier ainsi que l'exposé des motifs qui l’ont dicté et des principes qui doivent y présider. Ma poitrine épuisée depuis longtemps par des courses, des fatigues et des travaux non interrompus, ne me permet point ce soir de me rendre au milieu de vous et me privera peut-être du plaisir que je m'étais proposé d'avoir des entretiens fréquents et journaliers avec une réunion de bons républicains. J'espère m'en dédommager quand je serai un peu remis, et je vous transmettrai en attendant tout ce qui me paraîtra devoir concourir au bien public de la commune et à l’avantage particulier de la société. »