Une mission en Vendée, 1793

20 UNE MISSION EN VENDÉE, 1193.

le feu d’une indignation généreuse par la nouvelle de l’assassinat de Bayle, immolé dans Toulon. C’est le troisième député montagnard qu'a frappé le fer contrerévolutionnaire. — L’ordonnateur de la marine, Eustache, dont on m'avait dit presque autant de mal que de Blepchamps et d'Herriez, nominativement dénoncés par moi dans ma lettre au Comité de Salut public de la Convention est destitué dans l'après-midi par le conseil des députés et remplacé par Fourdec, employé dans les bureaux du ministère de la marine. — Je reçois la copie d’une lettre adressée par la société du Havre au Comité de Salut public de la Convention qu'elle remercie de m'avoir envoyé dans ses murs. L'estime et l'amitié de ces patriotes est la récompense la plus douce et la preuve la plus certaine du succès de mes-efforts pour le bien.

Le 28 Septembre.

Je pars de Cherbourg, et passe à Valognes, dont la société s’est distinguée dans le département de la Manche par son attachement invariable, au milieu même des crises qui ont agité ces contrées, à la République une et indivisible. Je vais le soir à la Société populaire de Coutances, chef-lieu du département de la Manche, j'y trouve un excellent esprit.

Le 29 Septembre.

Je vais de Coutances à Granville, où je passe la journée d’après l'invitation que m'en avait faite Garnier. Je prends des renseignements sur l’état de la ville, de Regniet commandant de place, et de Bouley envoyé du Comité de Salut public dans la Manche et le