Une mission en Vendée, 1793
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UNE MISSION EN VENDÉE, 1193. 23
Le 1er Octobre.
J'écris à Robespierre la lettre suivante :
« J'attends avec impatience, mon bon ami, votre réponse à la lettre que je vous ai écrite et dans laquelle je vous fais quelques demandes générales, que m'a dictées le désir de rendre ma mission plus utile encore. — Je me félicite que le Comité de Salut public m'ait chargé d’une tournée patriotique qui me fait juger chaque jour, plus que je n’aurais cru le faire, de l’excellence de l’esprit public, pour peu qu'il soit éclairé et électrisé, de l'unanimité des vœux des Français et du triomphe de la République une et indivisible.
«Partout je vois mes discours accueillis avectransport, le patriotisme s’électriser et prendre une nouvelle énergie, le peuple s'élever à sa dignité, les hommes suspects mis en état d'arrestation et les mesures révolutionnaires autorisées par la Convention nationale s'exécuter.
«Les Sociétés populaires semultiplient, les campagnes recoivent la lumière et se passionnent pour la Révolution, les républicains se pénètrent de l'étendue de leurs devoirs et s'engagent à repousser les ennemis, les Anglais surtout, dont le nom seul est en horreur dans ces contrées, et contre lesquels la trahison qu'ils ont appelée à leur secours, pour se rendre maîtres de Toulon, réveille l’indignation publique. Partout l'engagement est pris devant moi par les patriotes de répondre à la République française du territoire qu'ils occupent et dont l'invasion les livrerait aux plus affreux malheurs. — J'ai dû rendre compte au Comité de Salut public des principes que j'exprime, et de l'accueil qu'ils reçoivent pour le faire juger si je remplis le but de la mission qu'il m'a confiée, et si le peuple est à la hauteur des cir-
“