Une séance au Parlament anglais en 1791 : discourt prononcé à la rentrée de la Conférence des Avocats le 22 décembre 1879
— 28 plus sévère qu’elle devrait être, des faits qui S'Y passent (1).
Fox, qui sentait combien il était urgent de parler s’il voulait trouver une majorité qui le soutint, saisit la première occasion qui s’offrit à lui.
Le message royal qui ouvrit la session du parlement en 1791 donna lieu, suivant l'usage, à une discussion sur la politique générale de l'empire. Fox n'eut pas de peine à amener le débat sur la Révolution française. I fit, aux écrits de Burke, de nombreusesallusions et se résuma en cette phrase, que tous les historiens ont notée : « J’admire la constitution nouvelle de la « France comme le plus grand monument de liberté « que la raison humaine ait élevé dans aucun temps « et dans aucun pays. »
Burke, qui n’était pas présent, ne cacha pas l'intention qu’il avait, de reprendre la discussion dès que le moyen lui en serait donné.
(1) Cette attitude de la cour ne se modifia plus, encore bien que, jusqu’à la mort de Louis XVI, la neutralité de l'Angleterre ait été absolue.
Voici le courrier de la cour du 20 mars 1792. — M. de Chauvelin, le nouveau ministre plénipotentiaire de France a été présenté aujourd’hui à la reine. Sa Majesté parla beaucoup aux officiers décorés de la cocarde blanche et passa rapidement devant M. de Chauvelin en faisant une légère inclination. Le jeune ministre est sorti à l'instant quoique l’usage des ambassadeurs soit d'attendre dans les appartements que le roi et la reine se soient retirés, (Morning Post, 21 mars 1702.)