Une séance au Parlament anglais en 1791 : discourt prononcé à la rentrée de la Conférence des Avocats le 22 décembre 1879
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Il commencça par rejeter l'intention qu'on lui prétait de vouloir imiter la constitution de France et par protester de son respect pour celle de son pays.
« Je ne suis pas, à la vérité, ajouta-t-il, de l’opi« mon de mon honorable ami, sur la Révolution « française. Nos sentiments, sur ce point, sont aussi « opposés que les deux pôles du monde. J'ai pensé, « je pense encore que c’est un des plus grands évène« ments de l’histoire du genre humain...
« J'ai admiré cette révolution, mais est-il vrai, « comme on l’a dit, que tous ceux qui admirent veu« lent imiter ?
« Si je différais d'opinion avec mon honorable ami « sur quelque point de l’histoire, faudrait-il en oc« cuper la chambre des Communes? Si je faisais l’é« loge de Brutus, serait-il juste d'en conclure que je « médite l'établissement d’un gouvernement consu« laire dans ce pays? Si je rappelais l’éloquent dis« cours de Cicéron, après la mort de César, aurait« on le droit de dire que jene marche jamais sans un « poignard pour ôter la vie à quelque grand homme ?
« Que ceux qui prétendent que l'admiration ren« ferme le désir d’imiter prouvent qu’il y a quelque « parité dans les circonstances. Que ceux-là démon« trent que l'Angleterre est dans la situation où était « la France, ruinée dans ses finances, dépouillée de « sa liberté civile, courbée vers la terre et écrasée par « l’extravagance de son gouvernement.
« Si les mêmes données existent, je suis prêt à dé-