Variétés révolutionnaires

174 VARIÉTÉS RÉVOLUTIONNAIRES

nationale, Henri Voulland, député du Gard, put-il annoncer que les rassemblements dont le public parisien commencait à s'effrayer étaient dissipés. Une enquête fut ordonnée et, le 16 mars, l'abbé Mulot, au nom de la commission, déposa à la tribune un rapport dont les conclusions furent adoptées. Elles demandaient des poursuites contre les instigateurs de la révolte ; ces poursuites n’aboutirent pas. M. de Malbose, dont la conduite ne semble pas avoir été très correcte en cette affaire, puisqu'il avait proposé à d'Albignac de lui servir de guide, arrêté par ordre du général par mesure de précaution, se trouvait enfermé dans la citadelle de Pont-Saint-Esprit ; tenta-t-il de s'évader ? Toujours est-il qu’on ramassa un matin son cadavre au pied du fort, sur la grève du Rhône. Les royalistes prétendirent, mais sans preuves, que de Malbosc avait été tué dans sa prison. Cette mort mystérieuse est l’épilogue de la première tentative du camp de Jalès.

Il

Claude Allier, l'entreprenañt curé de Chambonas, décrété d'accusation, fuyant de retraite en retraite, ne perdait pas courage. Au commencement de janvier 1792, il se rendit à Coblentz pour mettre à la disposition des princes soixante mille hommes du Vivarais, du Gévaudan, du haut Languedoc, et