Vergniaud : 1753-1793
Le, ME
examiner les actes de la Commune. Elle l'obtint; mais comme le décret de dissolution était rapporté dès le lendemain, on organisa une formidable insurrection ayant pour but d'imposer à l’Assemblée la mise en accusation des vingt-deux Girondins. Au bruit du tocsin et du canon d'alarme, une masse confuse d'hommes et de femmes descendit des faubourgs, se dirigea vers le palais des Tuileries où siégeait maintenant l’Assemblée, y pénétra et exigea de nouveau la suppression de la Commission des Douze. Toujours prêt à tenir tête à l'orage, Vergniaud monte à la tribune : « Je demande, dit-il, que le commandant de la garde nationale, coupable d’avoir laissé violer l'enceinte législative par des agitateurs, soit sur l'heure, mandé à sa barre..… Et vous, mes collègues, jurez avec moi de mourir au poste que la nation vous a confié. »
_ L'Assemblée,presque entière, protesta: mais aussitôt Robespierre, craignant une nouvelle défaite, prit la parole, et comme Vergniaud, irrité, l’interrompait en lui disant de conclure : « Je conclus, répliqua-t-il, et contre vous, qui, après la Révolution du 10 août, vouhez mener à l'échafaud ceux qui l'avaient faite, contre vous qui provoquez la destruction de Paris, vous, complice de Dumouriez. »
Et l’Assemblée, hésitante, éperdue, vota la suppression de la Commission des Douze.
Enfin, deux jours après, cent mille hommes, sous les armes, entourent les Tuileries; la Convention est prisonnière et, malgré le sublime courage de Lanjuinais, vingt-neuf députés sont déclarés en état d’arrestation dans leur propre domicile. La Gironde n'est plus « la conquête jacobine est achevée, et, sous la