Étude des ferments des glucosides et des hydrates de carbonne chez les mollusques et chez les crustacés

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une petite quantité d’eau distillée ; on porte le liquide au bain-marie bouillant, on le neutralise par du carbonate de chaux afin de faire passer l'acide lactobionique à l’état de sel de chaux; après neutralisation on filtre le liquide bouillant et on le concentre de nouveau dans le vide jusqu’à consistance sirupeuse. Ce sirop contient à côté du lactobionate de chaux, du lactose non oxydé. Pour se débarrasser de ce dernier on traite le sirop par de l'alcool absolu ; le lactobionate ne tarde pas àse prendre sous une forme cassante et on le broie dans un mortier avec de l'alcool à 80°: ainsi délayé, on le chauffe au bain-marie avec refrigérent ascendant. Il devient sirupeux à chaud, mais il se prend en masse solide par refroidissement; on décante l’alcool, et on épuise de nouveau par l'alcool à 80° jusqu’à ce que le lactobionate ne réduise plus la liqueur de Fehling. On régénère enfin l'acide lactobionique, de son sel de chaux, par l'acide oxalique.

Nous avons ainsi obtenu un sirop très acide et incolore, facilement soluble dans l’eau et ne réduisant pas du tout la liqueur de Fehling. Chauffé avec les acides dilués il a donné du galactose, que nous avons caractérisé par son osazone, et de l'acide gluconique caractérisé par le gluconate de chaux. Pour hydrolyser l'acide lac-

tobionique on en dissout “quatre grammes dans 30 cc.