Bitef
U trečoj pojavi Amagatsu je sveden na stanje kepeca, a zatim, vrteči se kao neka lopta, postepeno če se pretvorili u ženu i odigrati jednu besnú igru, zadržavajuči na lieu zimljiv izraz, kóji treba da podseča na njenog gospodara, starog Kazo Oono. To je krucijalni trenutak, kada Ijudsko biče ostvaruje jedan stari san i ptkriva u sebi drugi pol. U poslednjoj metamorfozi, koreograf, glave okrenute nadole, u položaju fetusa, razvija se i krúži izmedu dva čoveka ribe. Veoma glasna pop-muzika prati ovaj prizor. Tokom cele predstave postoje neki zahvati, i to pomalo nategnuti, kóji treba da podsete da ovaj rituál ostaje u granicama pozorišne igre. □ Marcelle Michel, Le Monde, 16. aprii 1982.
Čudná priča Postoji jedna vrsta ribe koja je u prvoj fázf svog života mužjak. Docnlje se njeni muški organi degenerišu i ona se pretvára u ženku. I zato, u početku, mužjak i ženka činili su jedno. Kážu da su se takav mužjak i takva ženka spojili i doneli na svet jedno jaje. To je čudná priča o ribi koja je
tokom svog života naizmenično postajala mužjak i ženka. Prema nekim teorijama, poreklo čoveka treba možda tražiti baš kod riba, koje su izašle na suvo tie i započele svoj život. Poznalo je da svaka predstava ima početak i kraj. Kad se šestarom opiše krug, postoji polazna tačka i kraj. Kad je krug opisan, ove dve tačke se spajaju i pojavljuje se jedan obi □
Une historié étrange Il existe une sorte de poisson qui, dans une première phase de sa vie est un mâle. Puis ses organes masculins dégénèrent et il se métamorphose en femelle. C’est pour cela qu'à l’origine mâle et femelle ne faisaient qu’un. On dit que ce mâle et cette femelle se sont accouplés et ont donné naissance á un oeuf. C’est une histoire étrange, au cours de sa vie ce poisson à donc l’expérience d’être successivement mâle et femelle. Selon certaines théories, les origines de l'Homme ne se trouvent elles pas chez la poissons qui vint sur la terre et commença à y vivre. On sait qu’un spectacle à un début et une fin. Quand on trace un cercle
avec un compas, il y a un point de départ et une fin. Quand le cercle est terminé, ces deux points se confondent et une forme apparaît. □
Sankai Juku Depuis son apparition au festival de Nancy en 1980, Sankai Juku ne cesse de susciter l’enthousiasme et d’être sollicitée par de nombreux théâtres. C’est ainsi que la troupe a tnu l’affiche du Théâtre de la Ville, provisoirement transféré au Théâtre de Paris, pendant 3 semaines avant d'entamer une nouvelle tournée qui la conduire tout d’abord dans quelques villes françaises puis en Belgique, en Allemagne, avant la Grande Bretagne, l’lrlande, Israël, l’Espagne et en 1983 l’Australie, les U.S.A. □
Le buto Le butô est à la fois vie et mort. C’est la reconnaissance de la distance entre
un être humain et un autre, et aussi, l’effort de l’être humain pour transcender la distance entre lui et les objets. Le corps des danseurs de butô est comme une tasse remplie à ras bord qui ne peut recevoir une goutte de plus de liquide ou comme une tasse pleine. Le corps se trouve dans un état de parfait équilibre. Ushio Amagatsu, formé par le ballet classique et moderne, participe à l’essor du butô dès la création de ce mouvement. En 1975, il ouvre un Atelier Stage. Takada, Morita, Namerikawa firent partie des premiers élèves. C’était le point de départ de Sankai Juku, En 1978, la création de Kinkan Shorten a marqué un tournant dans l'histoire du butô: Amagatsu a introduit une clarté, une impression de transparence dans ce monde ténébreux du butô qui avait tendance à sombrer dans la simple restitution du climat culturel populaire jusqp’à cette époque non intégré dans la théâtre traditionnel. En 1979, Ogata se joint à la troupe. Un an plus tard, Sankai Juku traverse la mer avec la conviction que le butô, cri de l’origine universelle de l’être sera accepté. Ils ne sont pas venus en Europe pour présenter la culture japonaise mais pour subir d’autres climats culturels qui donneront une nouvelle dimension au butô. □