Bonaparte à Ancône

INTRODUCTION 49

garder comme nuls tous les décrets pontificaux attentatoires à la liberté et à leurs anciens privilèges détruits par le Saint-Siège ; leurs bonnes dispositions lui paraissaient garantir leur tranquillité ; il n’y aurait même pas besoin de tenir garnison chez eux, tellement ils semblaient brouillés avec Rome : «le chemin était ouvert pour en faire à la paix générale ce qu'on jugerait convenable ». «Il est impossible d'être dans une situation plus satisfaisante, écrivit-il le 2 juillet, ils nous aiment avec enthousiasme, ils payent avec empressement, et ils haïssent le Pape avec ardeur..……. Le Sénat vous envoie trois députés. Ils regarderaient comme le plus grand malheur de rentrer sous la domination papale ; je crois qu’il n’est pas de notre générosité de les y contraindre. Bologne, Ferrare et la Romagne pourraient faire sans effort el sans mouvement une République aristodémocratique. qui :

«1° Ayant deux ports sur l’Adriatique, rivaliserait avec Venise ;