Bonaparte à Ancône

20 BONAPARTE À ANCONE

«2e Annulerait la puissance papale et à la longue entrainerait Rome et la Toscane dans le parti de la liberté. »

Bologne commande les routes de Toscane, de Rome, de Naples; la signature de l'armistice confirma Bonaparte dans cette idée que, maître des Légations, il tiendrait la péninsule, au moins tant qu’elle n'aurait pas repris cohésion. Les Légations elles-mêmes étaient la partie la plus riche des États pontificaux, un grenier, d'où la préfecture de l'Annone, à Rome, lirait une partie de la substance de la ville pontificale. Les lois de la guerre, l'armistice même y autorisaient toutes les contributions et les premiers profits furent encourageants : on trouva 4.500.000 livres dans les caisses, à Bologne, à Ferrare, à Faenza, et à Ravenne ; on leva une somme égale dans les Légations de Bologne et de Ferrare et les contributions en nature furent évaluées par Bonaparte, dès le 28 juin, à 4.700.000 livres en blé, bestiaux, équipements, ete... L'occupation