Bonaparte à Ancône

LA ROUTE D'ANCONE a 43

Gabrielli, Giustiniani, des marquis Massimi et Patrizi. Toute l'aristocratie romaine s'était mise à la tête du mouvement de défense : le connétable Colonna avait équipé à ses frais un régiment de volontaires et donné douze canons de sa forteresse de Palliano; le banquier Torlonia avait levé spontanément un escadron de cavalerie. L'extérieur était très guerrier : on ne voyait partout qu'uniformes et cocardes papales ; les enfants même s’exercaient au service militaire. En décembre, le pape, rencontrant le régiment de Colonna et les officiers de la garde civique, leur avait donné sa bénédiction : encouragement public au parti de la guerre. Au début de janvier le Saint-Siège disposait de 18.000 hommes de troupes soldées.

Le Saint-Siège était en correspondance avec la cour de Vienne; il espérait que l’empereur donnerait les secours qu’il avait solennellement promis à Francfort en 1792; le cardinal Albani, nonce à Vienne, pensait que Ferdinand II enverrait 10.000 hommes, que