Considérations sur l'état présent des choses, relativement à politique, aux armée, aux ésperances que lon peux fonder sur une paix prochaine avec la France, etc.

47 folle & moins atroce, eut faifi cet inftant unique , pour moderer la rigueur des Lois contre les Emigrés; fi, aulieu de fomenter l'infubordination de fes armées, elles les eût

ques jeunes gens, frappés d'un abandon , qui portoit le caraétère de l’ingratitude, fe permèrent alors des propos plus qu'indifcrèts, des cunjeétures très- offenfantes, Mais des fautes perfonnelles, doivent elles entraîner la profcription d’un corps, à tous égards intereffant & refpettable? mais, de Roi à particulier peut - il éxifter d'autre vengeance que celle du mépris ou des bienfaits ? j'avoue que je cherche encore la raifon, le motif, le bûüt de la chaleur avec la quelle tous les gouvernements, éxcepté les Républicains, chafloient & perfécutoient des hommes qui s’étoient fi hau« tement prononcés pour la monarchie contre la République. C’eft un contrafte bien étonnant que celui qui éxifte entre l’accueil que lon fit en France aux Emigrés anglais qui accompagnérent dans fa fuite la famille de Charles I, & la maniére dont lon traîte en Europe les emigrés français qui ont fuivi les déftinées de celle de Louis XVI,

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