Considérations sur l'état présent des choses, relativement à politique, aux armée, aux ésperances que lon peux fonder sur une paix prochaine avec la France, etc.

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France, ou ce traîte n'exifte point. S'il éxifte, pourquoi cette timidité diplomatique, qui femble le défavouer? & s’il n’éxifte pas, pourquoi , d'un côté, conquérir la Flandre & l’'Alface au nom de l'Empereur & de l'Empire, tandis que, de L'autre, l'Angleterre, l'Efpagene, la Sardaigne agiffent au nom du Roi de

France ?

Non, le partage de cet Etat n'a été nf prévu ni confenti par Toutes les puiffances alliées, &, dès lors, leur alliance renferme un vice, qui doit nécéffairement la diffoudre; car, fi du défaut d’unanimité dans les vüûes, refulte le défaut d’enfemble dans les operations , il eft aifé de prévoire, que des armées qui agiffent fans concert, & dont l’une jaloufe les fuccès, ou applaudit aux revers de l’autre, feront, à la longue & nécéffairement vaincuess par des armées auxquelles le fanatifme de la liberté donne la plus terrible impulfon, & qui n'ayant qu'un même Efprit, un même éfpoir, un même intérêt, marchent d’un accord parfait & conftant au même bût.