Considérations sur l'état présent des choses, relativement à politique, aux armée, aux ésperances que lon peux fonder sur une paix prochaine avec la France, etc.

8 les cours des Princes, décident, quelques fois aflés légerement, du falut des Empires ? Après avoir pofé en principe, que la politique des Etats ne fauroit admettre, pour bäfe de ces calculs, les règles d'une morale, qu'ils nomment chimere philofophique , ils di. feut: La France nous a déclaré la guerre; la France nous a attaqués, &, comme nous ne reconnoiflons en France aucun pouvoir légal, aucune autorité légitime; n’eft-il pas jufte de nous 2ffurer d'un gage, qui, au défaut des indemnités , que perfonne ne peut nous garantir , nous dédomage des fraix d’une guerre, dont l'iffue, eft encore aufli incertaine que Ja durée? 1* c'eft a dire, en d’autres termes:

1* Ce qui prouve que ceci n’eft point une fuppolition gratuite, c’eft que le Roi de Pruffe, qui ne voyoit rien a gagner pour lui, dans le fiftéme d’un démembrement par= tiel de la France, vient de faire fa part en Pologne, comme l’Angleterre a fongé à faire la Sienne in Amérique, du jour où l’Empereur, eft entré en France en conquérant, Il eft a préfumer que la Prufle va déformais prendre une part plus aétive dans cette guerre,