Correspondance inédite de La Fayette : lettres de prison, lettres d'exil (1793-1801)

372 CORRESPONDANCE DE LA FAYETTE

dira que ce qui est nécessaire à l’histoire. Cependant je ne voudrais pas que cet écrit fût donné par vousmême à Ségur; il serait remis par moi si je vais bientôt à Paris', ou par Georges avec un billet confidentiel; ce que je vous demande, mon cher Louis, c’est de retrouver cet écrit chez Masclet.

Je voudrais bien avoir une copie de la lettre que j'écrivais pour mes compagnons au Directoire*, ainsi que notre déclaration de Rochefort’; on m'a perdu tout cela, et ces deux pièces sont dans ce moment essentielles.

Il serait peut-être bien fait de donner la seconde à Ségur, dont l'ouvrage aura sûrement beaucoup de lecteurs dans tous les pays.

Je ne vous écris ce matin que sur ces objets, et vous embrasse de tout mon cœur. M" de Simiane ne m'a pas accusé la réception d’un projet de note anglaise.

LIV

Entretien de Madame de La Fayette et de Sieyès. 20 mai 1799.

Me pe La Fayerre. — J'apprends depuis deux jours que Napper Tandy* est livré aux Anglais par le

1. Hn'y vint qu'après le 18 brumaire (9 novembre 1799).

2, C'est la lettre XLI. Il ne peut être question de la lettre remise par Me de La Fayette à Lareveillère-Lépeaux, dans les premiers jours de décembre 1798, c'est-à-dire trois mois avant le moment où il écrit. Ce serait à sa femme et non à Louis Romeuf qu’il demanderait cette copie. Ce passage est done une nouvelle trace de la lettre adressée à Barras, de Hambourg, le 5 octobre 1797. Cette pièce est essentielle, comme le dit La Fayette, au moment où il publie des documents destinés à fixer sa biographie. (Cf. notice, p. 160.)

3. CGnaravay, p. 331. (Cf. la notice sur la lettre I.)

4. Napper Tandy (James), né en 1737, mort en 1803, était l'un de ces volontaires d'Irlande dont parle la lettre V (p. 213) et qui, depuis 1791,