Cour d'appel de Lyon. Procès-verbal de l'audience solennelle de rentrée le 4 Novembre 1873. Camille Jordan
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Le ÿ septembre 1816, une ordonnance prononçait la dissolution de la Chambre et convoquait les colléges électoraux. La situation était grave. IL s'agissait de savoir si les Constiturionnels, soutenus par toutes les forces du gouvernement, parviendraient à s'emparer de la majorité. Aussi, dès le 12 septembre, MM" de Staël écrivait de Coppet à Camille Jordan : « Je vous prie, mon cher « Camille, au nom de la France et de vous, d'accepter « la place de député et d'y consacrer toute votre élo« quence..….. Je vous adjure de renoncer à la vie privée, « au nom de tous les devoirs, devant Dieu et devant les « hommes. »
Camille accepta, en effet, une candidature dans le département de l'Ain et fut élu. Il vint rejoindre son ami Royer-Collard à la tête de cette élite d'hommes distingués que la France connaissait encore à peine, mais sur lesquels il était permis déjà de fonder de si légitimes espérances.
Le rôle de Camille Jordan dans cette première période était facile. D'accord avec le gouvernement pour faire prévaloir des institutions sagement libérales, élevé bientôt à la dignité de conseiller d'Etat, et appelé par la confance du Roi au conseil privé, il voyait le ministère introduire dans les lois les garanties que, quinze ans avant, il avait osé réclamer à l'Empire. .
La grande affaire d'alors était la loi électorale. Jordan avait demandé jadis que le pouvoir ne füt pas livré à la foule, mais mis aux mains de ceux qui avaient assez de fortune pour être intéressés à l'ordre, assez de lumières