Čovek i inventivni život

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preuve de tout instant. Et, chose remarquable, ils sont réclamés impérativement pour la compréhension de ce monde où précisément nous constatons leur présence.

Un matérialiste conséquent, ayant mis l'esprit sur le même plan que les autres phénomènes émanant de la matière dans cet assemblage unique qu'est la vie, ne peut en bonne logique refuser de prendre en considération ce facteur, actif par excellence dans le monde vivant, de même que l’on s’aidera dans quelque théorie biologique des autres manifestations de la vie, la respiration, la motilité, la reproduction, ou toute autre, selon les besoins de la cause.

Ceux qui considèrent que l'esprit est de nature toute différente des phénomènes se rattachant à la matière vivante, peuvent à bon droit lui refuser toute participation aux phénomènes matériels de l’évolution du monde vivant. Mais ce n’est qu'un matérialisme inconséquent et borné qui, ayant accaparé l'esprit pour son système, refuse de lui donner dans le problème de l’existence du monde vivant aucun autre droit que celui de se renier.

Avant de poursuivre l’idée de la nature inventive du monde vivant. nous voulons insister sur la nature mécanique de ses inventions, pour bien souligner que l’origine et la nature des phénomènes de Ja vie sont deux problèmes distincts ; qu'il peut n'être que physico-chimie, sans que son origine soit mécanique. Et c’est même précisément le haut degré de technicité du monde vivant qui nous oblige de chercher son origine ailleurs que dans la seule mécanique.

Dans ses tendances à réduire les phénomènes actuels de la vie à des mécanismes physico-chimiques, à placer la vie, indépendamment de son origine, dans le cadre des lois de la nature inanimée, la science a jusqu à présent singulièrement réussi. Ces tendances sont fort anciennes, ainsi que leurs premières acquisitions, mais on peut considérer que c'est avec LAVoISIER que s'ouvre cette voie allant depuis -sans cesse en s’élargissant, dans laquelle sont actuellement engagées presque entièrement les sciences biologiques. Assimilant la respiration à une combustion dont il venait de découvrir la nature, et s’efforcant de démontrer que la chaleur dégagée par l'être vivant correspond quantitativement à celle qui accompagne les mêmes réactions chimiques hors de l’organisme, LAvVoIsIER et LAPLACE indiquaient qu'il y avait dans Ja vie un fond proprement chimique à explorer. L'analyse chimique démontra ensuite que les être vivants ne sont constitués que des éléments du monde inorganique, ce qui, du reste, n’est que le corollaire du principe de la conservation de la matière. D'autre part, l'énergie, dans ses transformations à travers l'organisme se comporte comme dans le monde physique : le principe de la con-

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