Čovek i inventivni život

158 Boxxaap II. M. Ayparñ

Ge

rapport avec ce rôle. Elles sont indispensables à la vie ; la composition du lait correspond à merveille aux besoins de chaque espèce, elle est en rapport avec la vitesse de croissance du jeune Mammifère. De plus, la sécrétion lactée apparaît au moment propice, pour tarir dès qu’elle n’est plus mise à profit. Remarquons qu'il ne s’agit pas simplement de filtration d’un liquide, car aucun des éléments caractéristiques du lait ne se trouve dans le sang, et la glande mammaire les fabrique aux dépens des matières qu'elle puise dans le sang. On ne peut done dire que, dans l'allaitement, il s'agisse tout simplement d’une adaptation à un état de chose préexistant, et il y a à ce point de vue une différence profonde entre la sécrétion lactée et l’eau d’un ruisseau abreuvant un troupeau.

Il est vrai que le lait ne satisfait pas les besoins du jeune Mammifère quant à un élément, le fer. Mais ce défaut est compensé par une mesure prévoyante : à la naissance le Mammifère apporte, dans son foie et sa rate, des réserves considérables de ce métal, qu'il a soustrait à l'organisme de sa mère, qu'il soustrait même lorsque celle-ci n’en a pas en abondance, ce qui lui permet de satisfaire les besoins de la formation de son sang jusqu’au moment de l’alimentation libre.

Nous avons pris le cas de la sécrétion lactée, un exemple entre autant d’autres qu'il y a de faits observés en physiologie. Nous pourrions rappeler tout ce qui précède cette fonction glandulaire : la préparation de la muqueuse utérine pour la nidification de l'œuf fécondé, les rapports anatomiques s’établissant entre la mère et le fœtus dans le but d’assurer la nutrition de celui-ci, puis l'apparition des hormones de l’hypophyse juste au moment propice pour l'expulsion du fruit et l'établissement de la sécrétion du lait. Puis on pourrait remonter aux instincts qui ont fait que les parents se sont accouplés, et à la coadaptation mutuelle anatomique des organes sexuels. Que d'’inventions, que de mécanismes qui concourent tous vers un même but !

Si l’on se proposait de donner à quelqu'un l’idée concrète de la finalité, ce n’est pas les machines que l’homme a inventées qu’il faudrait lui présenter, mais on devrait le guider à travers les structures et les fonctions des êtres vivants pour qu'il saisisse ce qu'est un finalisme raffiné.

Ce qui nous empêche de considérer le mécanisme de la vie comme étant le produit du seul] déterminisme physico-chimique, c'est qu’on ne trouve dans la nature inanimée rien de semblable à ces systèmes mécaniques coordonnés des êtres vivants. D'après ce que le monde physique nous offre de réalisations, il nous semble qu’il serait plus aisé d'imaginer l'apparition spontanée dans la nature d’une dynamo ou d’une machine à vapeur que