Čovek i inventivni život

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l’apparition d’un Mammifère comme produit des seuls facteurs que nous voyons à l’œuvre dans la nature inanimée. Vouloir leur attribuer la formation d’un organisme, c’est admettre qu'ils ont un pouvoir dont ils n’ont pas laissé sourdre la moindre trace dans le monde physique. Les théories qui attribuent l'existence du monde vivant aux seules forces de la physique, combinées par le hasard, nous semblent naïves comme l’« explication » suivante de l’origine d’une machine à vapeur.

L'eau ou une force de corrosion quelconque ayant à la longue creusé un bloe métallique, un piston se forma par frottement d’une pièce métallique tombée par hasard dans cette marmite. L'eau de pluie se trouvant dans la marmite fut portée à ébullition par le feu que la foudre alluma un jour par hasard sous le bloc ; le piston se souleva. etc. etc. Et encore cette hypothèse me paraît plus vraisemblable que celle qui attribuerait à de semblables occurrences fortuites l’existence d’un organisme animal, avec ses organes des sens, son système nerveux, ses hormones et ferments, ses mécanismes de reproduction et d'hérédité, ses instincts. son intelligence. Car dans la machine vivante il y a quelque chose de plus que dans la machine à vapeur : il y a un effort incessant pour conserver l’harmonie de l’ensemble, pour rétablir les équilibres dérangés, pour réparer ce qui a été endommagé, et, enfin, pour remplacer un jour la vieille machine par plusieurs autres neuves de toutes pièces. Nous sommes encore loin de tout cela dans notre technique !

Si la vie était un fait primaire, irréductible, il n’y aurait pas plus lieu de s'étonner, de son existence que de celle de l'électricité ou de la lumière, par exemple. Selon le physicien Otto Mevyerxor (1), on exagère en biologie notre pouvoir d'expliquer les phénomènes du monde inorganique. Ceux-ei reposent sur des processus fondamentaux inexplicables et des constatations initiales, que nous sommes obligés de prendre pour point de départ.

En réalité il y a une différence essentielle entre la vie et les propriétés irréductibles de la matière. La vie est un mécanisme mettant à profit les propriétés de la matière. C’est ce caractère manifestement secondaire, dérivé, de la vie qui nous impose la question de son origine. Car la vie a dû apparaître, sinon tout à coup telle que nous la voyons actuellement dans ce qu’elle a de fondamental et de général, du moins par une lente transition à partir du monde inorganique. La vie a dû apparaître puisqu'elle pourrait disparaître. En tout cas le monde vivant a évolué ensuite, preuve incontestable du caractère temporel de: la vie, par rapport à l’immutabilité des propriétés de la matière.

(1) Otto MEverxor. Thermodynamik des Lebensprozesses. In Handbuch der Physik von Geiger und Scheel. Bd. XI.