Čovek i inventivni život

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chimique du Soleil, et d’autres, n’ont pas rendu la cosmogonie inconcevable. Au contraire, elles ont servi à édifier des théories permettant d'imaginer l'évolution de l’uuivers à partir d’une nébuleuse ou d’un autre point de départ, par le seul jeu des forces connues de la nature. De même en chimie, le nombre illimité de substances organiques et inorganiques que l’on trouve dans la nature a été ramené à un nombre restreint d'éléments chimiques dont les atomes combinés de différentes manières constituent la matière sous tous ses aspects. Les éléments ensuite ont révélé un même contenu permettant leurs transmutations.

Partant d’une nébuleuse ou d’un atome d'hélium, on peut imaginer, vaguement sans doute, l’évolution de l’univers et de la matière jusqu'à leur état actuel. En tout cas, les progrès des connaissances en astronomie, en chimie ét en physique nucléaire n'ont pas rendu plus mystérieuse la genèse du monde inorganique.

Dans la science de la vie, c'est le contraire. Toutes les découvertes concernant la nature physico-chimique de la vie sont de nouvelles difficultés pour l'explication de l’nrigine du monde vivant. Car elles démontrent tout ce qu’il y a de chimie et de physique dans la vie et, à la fois, on ne peut concevoir comment celles-ei ont pu réaliser ce qu'elles constituent.

Toute réussite dans l'analyse d’un phénomène chimique en physiologie ageravant le problème de l'origine biologique, il en résulte que c’est la chimie qui s'enrichit aux dépens de la vie, et pose un nouveau problème biologique.

Ainsi, pour reprendre l'exemple précédent, lorsqu'on à réussi à ramener le dynamisme chimique de l'être vivant, toutes ses innombrables mutations de la matière, synthèses, oxydo-réductions et autres, à des réactions enzymatiques, c’est-à-dire à des phénomènes catalytiques de nature physico-chimique, ce n’est pas ce qui est essentiellement caractéristique de la vie dans son dynamisme chimique que l’on a atteint, On n’a découvert que l'instrument, et ce n'est que maintenant que se pose le problème vraiment physiologique, qui est celui de son maniement. Or à ce sujet nous ne trouvons pas d'explication physico-chimique. puisque nous sommes obligés, pour interpréter les faits, de dire que ces nombreuses réactions enzymatiques sont dirigées, avec une extrême finesse, quant à leur intensité, leur ordre de succession et leur coordination par les besoins, essentiellement variables, de l'organisme. C’est dire que l’on a découvert ce qu'il y a de physico-chimique dans des phénomènes biologiques tout en faisant ressortir ce qu'il y a en eux de propre à la vie.

Il en est de même des hormones. On peut admettre avec L. Ruz1CKA (1) que les hormones sont apparues comme des produits

(1) L. RüzickA. Rapport sur les hormones. Institut Solvay. Paris, Gauthier-Villars, 1938.

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