Čovek i inventivni život

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trouve des réalisations mécaniques analogues à celles des physiciens.

D'où l'indice d’une affinité profonde entre les inventions techniques et les réalisations du monde vivant, malgré l’origine « artificielle » des unes et l’origine « naturelle » des autres. Encore faut-il remarquer que de même que les systèmes mécaniques que sont les appareils des physiciens ne se forment pas d'eux-mêmes à partir des éléments qui les constituent, on n’a pas jusqu'à présent pu constater la formation d’un être vivant autrement qu'aux dépens d'un organisme vivant ; de sorte que l’on peut dire de celui-ci qu'il ne contient rien d'autre que des éléments du monde inorganique, tout comme un appareil de physique, mais que tout comme celui-ci, il n’en découle pas directement.

Entre physicien et biologiste la différence essentielle est que le physicien la plupart du temps invente les mécanismes qu'il étudie, tandis que le biologiste les découvre. En biologie on ne peut être inventeur dans le sens où l’on est inventeur en physique. L'esprit d'invention en biologie ne peut porter que sur les moyens d'étude, c’est-à-dire sur des réalisations d’ordre physique.

Nous avons antérieurement insisté sur la différence de langage dont se servent la physiologie et la physique dans leurs descriptions des phénomènes de la nature. Mais ces deux sciences parlent la même langue lorsque le physiologiste décrit les mécanismes de la vie et le physicien le fonctionnement des appareils qu'il à inventés pour mettre en évidence les phénomènes de la nature. Dans ce cas le langage du physicien est empreint de finalisme : il explique la raison d’être des parties de son appareil, de leur agencement, il expose le but dans lequel il l’a inventé. De même en physiologie : on décrit les organes, on en motive la présence, on en explique le rôle et justifie la structure ; on explique, par exemple, la raison d'être des valvules cardiaques, de la différence d'épaisseur des parois des ventricules, du calibre des vaisseaux, etc. Il y a une seule différence entre ces deux finalités : en physique nous savons que c’est l'esprit humain qui a coordonné des éléments naturels dans une certaine intention, tandis qu’en biologie nous ne voyons pas à quel facteur naturel on pourrait attribuer les inventions du monde vivant. S'il y avait un «esprit biologique >» évident comme l’est l'esprit des inventeurs, on trouverait plus qu'évident que l'existence du monde vivant n'ait pu s’en passer ; de même que l’on ne songe pas à prétendre que notre technique pourrait se passer d’inventeurs. Mais ce n’est pas parce que nous ne pouvons en entrevoir la cause, que nous avons le droit de ne pas reconnaître un fait.

Après le succès que remporta le déterminisme mécanique dans les sciences physiques, il était tout indiqué de tenter, ou mieux, de justifier son application à l'existence du monde vivant. Puisque l’évolution de l’univers se réduit au jeu de forces phy-