Čovek i inventivni život

178 boxuxap II. M. Bypanñ

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siques et de propriétés de la matière, et que la science a banni de ses systèmes tous les facteurs d'ordre spirituel et théologique, comment ne tenterait-on pas d'étendre le même principe à la formation du monde vivant ? D'autant plus que dans le mécanisme de la vie on rencontre engagés les éléments du monde physique, actifs par les mêmes qualités que hors de la vie, et qu'un échange continu entre l’être vivant et le monde physique est le caractère fondamental de la vie.

Cette tentative d'expliquer l'existence du monde vivant, l’évolution de ses formes, par les seuls facteurs du monde physique, sera peut-être un jour couronnée de succès, malgré le peu d’encouragement que nous trouvons dans les efforts de plus d’un siècle. Mais en tout cas on ne peut affirmer «@ priori que cette tentative doive réussir et qu'elle soit la seule voie rationnelle dans laquelle il soit permis de s'engager. Car dans le phénomène de la vie il y a un fait positif, un fait biologique des mieux établis, qui est notre esprit. Ce fait nous révèle la possibilité d'existence dans la réalisation du monde vivant d'un facteur actif d’un autre ordre que ceux qui sont à l’œuvre dans le monde physique. Le psychique est un fait biologique aussi bien que le physicochimique. Les tentatives mécanistes veulent éviter à tout prix de prendre en considération les facteurs d’un autre ordre que ceux du monde physique. Ce parti pris est compréhensible. Car que d’abus ont été commis, que d'interprétations fallacieuses ont été données au nom de la spiritualité ! Comme l’on sent vaciller le terrain sur lequel on veut bâtir dès que l’on a recours à ces «facteurs psychiques et spirituels». Comme l’on regrette le terrain solide de la physique et de la chimie ! Maïs ce n’est pas parce qu'il est infiniment plus délicat de manier ces faits qu'il est permis de les ignorer, surtout lorsqu'ils s'imposent.

Je suis certain que je pense au même titre que je respire. Je puis avoir des idées, des tendances, des plans que je réaliserai, des buts que j’atteindrai. De plus, ne sont-ce pas des faits biologiques, pour les matérialistes tout a moins, puisque ceux-ei considèrent toutes les manifestations de la pensée comme étant attachées au fonctionnement d’un organe, le cerveau. Tout dans la nature n’est done pas simple déterminisme mécanique. Si tout, au fond, repose sur le principe de la causalité mécanique, il y a incontestablement des formes particulières et bien plus compliquées de celle-ei : 1l y a l’idée précédant sa réalisation matérielle, il y a le plan précédant l'invention, il y à le but que l’on se propose d’atteimdre. Ce sont des faits.

Le finalisme est un des faits biologiques les mieux fondés. Tous ces objets de l’industrie humaine qui m'entourent, ne sont-ils pas des produits de la finalité humaine ? N'ont-ils pas été fabriqués dans un but déterminé ? Comment, je me servirais de cette machine à écrire pour affirmer que le finalisme est une erreur |