Danton émigré : recherches sur la diplomatie de la République an 1er-1793
40 DANTON ÉMIGRÉ.
séance du mercredi 21 juillet; en voici le texte, que nous empruntons au Moniteur :
« Monsieur, c'est avec une satisfaction extrême que j'ai l'honneur de vous informer que nous avons hier (14 juillet), au nombre de 652 amis de la liberté, célébré votre glorieuse Révolution, et l'établissement et la confirmation de votre constitution libre. M. Sheridan, qui était de notre assemblée, a proposé la résolution ci-ineluse, laquelle a été reçue avec des acclamations réitérées, et avec toute la chaleur qui caractérise des hommes indépendants et libres. Oserai-je vous prier, de la part de cette assemblée respectable, de présenter leur résolution à l’Assemblée nationale de France? C’est comme leur président du jour que je vous demande cette grâce. Bientôt nous espérons que les hommes cesseront de se voir sous l’aspect odieux et détestable de tyrans et d’esclaves ; et que, suivant votre exemple, ils s’envisageront comme des égaux et apprendront à s'aimer comme des hommes libres, des amis et des frères. »
A une pareille communication, l'Assemblée et les tribunes d’applaudir ! — La Constituante ordonna l’impression de la lettre de « mylord Stanhope », et chargea son président d'écrire à Londres, à la Société des Amis de la Révolution.
Suit, d'après MM. Emile Laurent et Mavidal (Archives parlementaires, T, 17, p. 229), le texte de la résolution proposée par Sheridan, dont parle Stanhope, et que l’on ne trouve point au Moniteur :
« Anniversaire de la Révolution de France, célébré à la taverne de la Couronne et de l'Ancre, dans le Strand, le 1% juillet 1790, par six cent cinquante-deux amis de la liberté réunis, el présidés par le comte Stanhope :
« IL a été unanimement arrêté :
« Que cette assemblée se réjouit sincèrement de l’établissement et de l’affermissement de la liberté en France et qu'elle voit, avec une satisfaction particulière, les sentiments d'amitié et de bienveillance que le peuple français parait avoir conçus pour ce pays, surtout dans un temps où ilest évident, de l'intérêt des deux Etats, que