Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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tion plus que dans aucune autre, le ministre sentira la nécessité de sentourer de lout ce qui pourrä lui venir en aide pour fortifier ses résolutions, pour soulager sa responsabilité personnelle. C’est ici l’occasion de vous rappeler, messieurs, que, dans toutes les questions journalières de bien moins d'importance, le ministre a loujours recours aux comités consultatifs placés auprès de lui, et dont le devoir est de lui donner des avis consciencieux et indépendants. Dès lors, comment supposer que le minisire ne s’entoure pas des mêmes précautions, et qu'il ne sente pas le besoin de les accroïre encore, pour une question aussi importante que la transformation des armes à feu à silex en armes à percussion ? Des officiers généraux d'infanterie ont toujours pris part à toutes les expériences qui ont été faites non-seulement en France, mais encore en Afrique. Le fusil qui doit servir de modèle à la transformation des armes a été longuement expérimenté en France et en Afrique. Il a été mis pendant plusieurs années dans les mains du soldat Plusieurs régiments en 6nt fait usage, de nombreux procès-verbaux, dont l'exactitude ne saurait être révoquée en doute, et qui entrent dans les plus minutieux détails, sont tous favorables à cette arme. Le comité d'artillerie l’a reconnue excellente par sa simplicité, sa justesse et sa solidité. Ce sont les trois conditions principales d'une bonne arme de guerre. Enfin ce mode de fusil à percussion a été jugé supérieur à toutes les inventions essayées chez nos voisins, et jusqu'ici on n’a rien trouvé qui puisse lui être préféré.

Des expériences comparatives ont eu lieu entre notre système de fusil'et les systèmes présentés et essayés en Angleterre et en Russie ; et nous devons dire que les fusils à réservoir d’amorces, que semble préférer l'honorable général Rogniat, ont été abandonnés presque aussitôt que présentés en Angleterre, par la même raison que chez nous, c’est-à-dire à cause de la complication du mécanisme.