Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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et l’armée obliendront du ministre, pour la transformation | des armes à feu portatives qu’il s’agit d'opérer d'après le sys-

tème percutant, toutes les garanties que réclament les intérêts

nationaux.

ME. LE MINISTRE DE La Guenne. Je ferai observer à l'honorable préopinant (1) que la forme des crédits extraordinaires qu'il semble blämer étail la seule applicable à la circonstance, et que de plus cette forme présente l'avantage de soumettre chaque année à l’atlention des chambres l’emploi des fonds demandés, qui se trouvent partagés en annuités, au lieu d’être confondus dans le budget ordinaire.

Je dois aussi faire remarquer que les fonds demandés pour la transformation viendront nécessairement en déduction sur les fabricalions ordinaires; car, lorsqu'on sera une fois convaincu de la bonté du système qu’on voudra mettre en œuvre, la fabrication ordinaire s'arrêtera, et sera remplacée par la transformation.

L’honorable préopinant semble croire qu’il serait plus avantageux de fabriquer des armes neuves que de transformer les armes anciennes. Je crois que c’est à une mauvaise

conomie, car vous feriez des armes neuves à plus grands frais, et ensuite vous auriez des armes en magasins, qui deviendraient inutiles plus tard, si vous adoptiez le système des armes à percussion.

Je crois que l'honorable préopinant s’est laissé trop effrayer sur les changements que l’adoption du nouveau système pourrait amener dans l’approvisionnement en cartouches. C’est précisément parce que nous sommes dans la voie qui conduit

(4) M. le comte de Lariboisiére,