Entre slaves
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très étroite sépare ces deux voisines, qui s'entendent à merveille d'ailleurs. La colline verte mire coquettement ses branches et son feuillage dans le peu d'eau qui coule doucement au milieu d'un lit de gros Cailloux et d'énormes pierres, et elle donne un air frais et jeune à son antique voisine qui porte majestueusement des murs vieux de plusieurs siècles, des toits branlants, des masures restées debout par miracle.
Un air de tranquillité léthargique règne au-dessus de la ville. Ce n’est qu'en apparence, car les cinq ou six mille citoyens de Tirnovo comptent parmi les plus agités en politique; on ne s’en douterait guère à regarder ce qui se passe dans les paisibles intérieurs. sous les vérandahs, sur les balcons peinturlurés à la turque. Dès le matin, quand le soleil dore à peine le sommet de la colline, tout le monde est réveillé.
On est matinal à Tirnovo. Des bonnes femmes étalent du linge: des vicilles avec des lunettes raccommiodent, et des hommes, assis à la turque sur de larges divans autour de la chambre, fument tranquillement leurs pipes et dégustent le café dans de petites tasses. Du bas, on perçoit quelques cris. Ce sont les phattondji, aux ceintures écarlates, qui * baignent leurs chevaux dans la rivière en poussant des 4 et des jurons turcs, et des gamins à moitié nus qui Sautent gaiement de pierre en pierre en prenant force bains de pieds.
À l’autre bout de la petite ville, sur le promontoire